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Guerre USA/Iran : une délégation du Hamas à Téhéran en conseil de guerre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Combattants des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement de la résistance palestinienne, le Hamas. ©AFP

Une délégation de la Résistance palestinienne, Hamas, vient d'arriver à Téhéran au plus fort des tensions entre les USA et l'Iran. Une confrontation militaire USA/Iran n'irait sans doute pas laisser intact Israël qui s'attend après l'escalade du mois de mai avec Gaza à une avalanche de missiles palestiniens, en cas de guerre. Au mois de mois, la Résistance palestinienne a revendiqué le tir de pas moins de 700 missiles contre les colonies du sud d'Israël, ce qui pourrait se reproduire à tout moment. Juste avant le départ de la délégation du Hamas à Téhéran, le chef du bureau politique du mouvement Ismaël Haniyeh a affirmé attendre beaucoup de cette visite, tout en mettant l'accent sur les capacités balistiques de la Résistance, doté d'un arsenal composé entre autres de missiles de haute précision, de missiles thermiques qu' Israël a eu la surprise de découvrir en mai dernier.  Le Hamas est-il à Téhéran en conseil de guerre? 

La brigade 162 de l’armée israélienne a mené tout récemment des exercices militaires qui à en croire le site israélien, Walla, visent à préparer une future guerre contre Gaza. Et pourtant, cette guerre, selon le journal, « sera complètement différente de la guerre de 2014 ». Et il ne croit pas si bien dire. Selon Amir Bakhbout, analyste militaire, la Résistance palestinienne posent désormais deux grands défis à l’armée israélienne : « Premièrement ; le fait d’être toujours dans l’action tout comme le fait le Hezbollah. Le Hamas fait marcher tous ces équipements et il essaie de faire en sorte qu’il n'y ait aucune faille, aucun dysfonctionnement avant l’heure ; un  peu à la manière des guérillas. Il s’agit là d’un grand défi pour les renseignements et la puissance de feu d’Israël qui s'inquiètent du fait que les combattants palestiniens soient aussi précis dans leurs missions. Mais il existe un second défi. Gaza impose à Israël des combats souterrains. Il ne s’agit pas là forcément des tunnels qui traversent le mur [tampon] en direction d’Israël mais bien d'autres formes de combats ou d'infiltration souterraines. Israël craint des tunnels creusés dans les profondeurs des régions palestiniennes et qui sont utilisés pour le déplacement [des combattants de la Résistance] d’un coin à un autre ainsi que pour la dissimulation des puissants explosifs et des plateformes de lancement de missiles ».

Et l'analyste d'ajouter : « Les responsables militaires du régime sioniste s'inquiètent aussi des milliers de missels téléguidés à laser dont disposerait Gaza et sur quoi, Israël a très peu d’informations. La dernière escalade au mois de met a mis au grand jour les capacités inouïes des Palestiniens. L'Armée de l'air israélienne s'est trompée de cible et n'a pas su viser les bases de lancement de missiles palestiniens. Certains prêtent à Gaza des capacités de cyberguerre. Ce qui n'est pas à sous-estimer. Et puis il y a l'arsenal balistique de Gaza doté d'une marge gamme d'engins. Le Hamas a utilisé des missiles antichars à laser au cours de la guerre de 2014. À cette époque, il en avait pas beaucoup, mais aujourd’hui, il en a au moins 1500 de missiles. Et Israël dispose de peu d’informations concernant ces missiles et leur portée. »

Le site en hébreu, Walla, a rappelé le développement de la puissance balistique palestinienne : « la moyenne de missiles lancés au cours de la prochaine confrontation sera plus importante que celle que nous avons connue au cours du précédent conflit. On estime qu’il y aura jusqu’à 1000 missiles lancés en 48h par les groupes palestiniens ».

Plus loin dans son article, le site israélien cite Avi Kochavi, chef d’état-major de l’armée du régime israélien qui en demandent à ses forces que les leçons de la guerre des 51 jours soient tirées, reconnaît à mots couverts l'une des failles les plus caractéristiques de l'Armée de l'air d'Israël  : « nous voulons être sûrs que le missile de l’armée touche le bâtiment ciblé quand les combattants du Hamas seront dedans et non quand il sera vide ». Le général israélien renvoie aussi à d'autres défaillances de ses forces armées en soulignant le fait qu'au cours de la prochaine guerre, il faut «se concentrer sur les forces d’élite du Hamas et lancer sur un petit laps de temps, de grandes opérations destructrices contre ses bases militaires et ne pas oublier les attaques surprises et les cibles prédéterminées », soit les éléments qui font défaut à l'armée israélienne. 

Depuis l'escalade des tensions USA/Axe de la Résistance, les rencontres se multiplient entre la Résistance palestinienne et le Hezbollah. Une dernière rencontre remonte à il y a une dizaine de jours. La délégation de Gaza qui vient d'arriver à Téhéran évoquera entre autres question les relations avec la Syrie, la perspective d'un face-à-face Israël/Gaza et le Deal du siècle. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV